Au sein de nos foyers, passons à l’action en adoptant des gestes éthiques, écologiques et réfléchis. Voici quelques pistes de réflexion :
Consommez des produits de saison, achetez local – ce qui permet la réduction du coût énergétique et de la pollution dus aux transports – et bio – ce qui signifie dire non aux résidus de pesticides et traitements chimiques (présence de métaux lourds) qui terminent dans nos organismes. Ne vous fiez pas aux apparences : les fruits et légumes biscornus sont tout aussi bons ! L’uniformisation et la calibrage des produits est une des causes du gaspillage alimentaire.
Je ne le répéterai jamais assez : cuisinez ! des produits bruts, cela aura un impact positif sur le goût, sur votre forme et sur votre budget.
Adoptez le vrac : gardez bocaux, récipients, bouteilles de jus, de préférence en verre, ainsi que des sacs en tissu pour faire vos courses. Les encres des emballages en carton ou en papier, imprimés de plusieurs couleurs, sont une source de pollution (les encres forment notamment des émissions de formaldéhyde, une substance cancérogène). Pour vos emplettes, redirigez-vous vers des boutiques de vrac, qui se développent de plus en plus sur tout le territoire, ainsi que les marchés de producteurs.
Engagez-vous, à votre échelle, dans la réduction des déchets : expérimentez en cuisine, par exemple avec les épluchures, refusez le sachet à la boulangerie (on a le réflexe de faire trancher son pain mais préférez investir dans un superbe couteau à pain). Ayez toujours sur vous un petit « kit de survie dans la société de consommation » ou « kit de dépannage pour courses complémentaires », constitué d’un tote bag en tissu, d’un sac à pain / à viennoiserie, de deux sachets de vrac, un petit et un moyen.
Boostez votre créativité, en donnant une seconde vie à vos vêtements, accessoires ou objets en tout genre, grâce au surcyclage (cette méthode qui permet de recycler vêtements, accessoires, objets en les réparant ou en les détournant de leur usage premier).
Repérez les labels que je nommerai de « confiance », par leurs cahiers des charges éthiques et exigeants : Nature & Progrès pour l’alimentation et les cosmétiques, Bio Cohérence pour l’alimentation, Cosmébio pour les cosmétiques, GOTS pour les vêtements, Bioré exclusivement pour les vêtements en coton, Biopartenaire pour le commerce équitable.
Misez sur le commerce équitable pour les produits tels que le café, le cacao, le chocolat, le sucre de fleur de coco, tout en tentant de les réduire sur le long terme.
Fuyez le fast-fashion. Prenez soin de votre penderie et, si vous avez besoin de vêtements, dirigez-vous vers des boutiques locales (donc physiques) de vêtements d’occasion (friperies, dépôts-ventes, Emmaüs, etc.). Le coût énergétique mentionné précédemment pour l’alimentation est le même pour le combo achat sur internet – envoi du paquet.
Réduisez les produits inutiles de la salle de bain et de la cuisine. Adoptez, par exemple, une brosse à dent à tête interchangeable et manche en bois (français, c’est encore mieux), un cure oreille durable, ou encore une brosse pour la vaisselle en bois avec tête interchangeable. Côté beauté, concoctez votre dentifrice, votre lait démaquillant, etc. Je vous recommande l’ouvrage « Vive les épluchures » de Julie Soucail, qui regorge d’idées pratiques.
Pour une maison saine et brillante, équipez-vous d’une petite liste de produits indispensables : du savon de Marseille à 72% d’huile d’olive (pour la vaisselle, c’est top ! même si ça glisse), du bicarbonate de soude technique, du vinaigre blanc, du percarbonate de soude, un flacon d’huile essentielle de lavande officinale* (aussi appelée lavande fine ou vraie – lors de l’achat, veillez à la présence du nom latin lavandula officinalis).
Avant tout cela, questionnez vos habitudes et allez-y progressivement, par étape, sinon vous baisserez vite les bras (ce qui est normal quand on chamboule ses habitudes). Faites-vous confiance, acceptez de ralentir la cadence, appréciez de prendre votre temps et gardez un esprit positif (même, et surtout, face aux sceptiques). Vous l’aurez bien compris, la slowlife n’a d’atome crochu ni avec la surproduction ni avec la surconsommation.
Ces différentes actions, même menées à une (toute) petite échelle, auront un impact environnemental, éthique et social.
Quelques orientations de lectures :
- Gabrielle Etard, Je suis belle ! Être belle et bio toute l’année, c’est facile !, Paris, Solar Editions, 2014.
- Marie Chemorin, Recettes gourmandes 100% bio, Paris, First Editions, 2015.
- Jérémie Pichon & Bénédicte Moret, Famille presque zéro déchet, ze guide, Vergèze, Thierry Souccar Editions, 2016.
- Marie Cochard, Les épluchures. Tout ce que vous pouvez en faire, Paris, Eyrolles, 2016.
- Camille Binet-Dezert, Créations zéro déchet, Paris, Mango Green, 2017.
- Marie-France Farré, Labo zéro conso, Paris, Eyrolles, 2017.
- Stéphanie Araud-Laporte, Zéro déchet, mode d’emploi, Paris, Marabout, 2017.
- Julie Soucail, Vive les épluchures, Paris, Tana Editions, 2018.
- Stéphanie Chica, J’adopte la green attitude, Paris, Le Temps apprivoisé, 2018.
*Les huiles essentielles sont des actifs puissants à utiliser avec précaution ! Elles sont interdites aux femmes enceintes, aux bébés, aux enfants, aux personnes présentant une hypersensibilité aux huiles essentielles et aux personnes asthmatiques, mais aussi aux animaux (réactions directes sur leur système nerveux). Par ailleurs, certaines huiles essentielles sont photo-sensibilisantes : elles peuvent faire apparaître des tâches sur votre peau si vous vous exposez au soleil (principalement les huiles essentielles issues d’agrumes : bergamote, citron, orange, mandarine). Effectuez toujours un test sur une petite surface de peau avant d’utiliser une préparation à base d’huiles essentielles (s’il ne survient aucune réaction au cours des 24h, vous pouvez l’utiliser). Si vous avez un doute, renseignez-vous auprès d’un pharmacien ou d’un aromathérapeute avant d’utiliser une huile essentielle.