Originaire du Japon, ce thé en poudre de couleur jade, récolté en avril, est très utilisé actuellement en cuisine, notamment pour colorer une préparation.
Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un thé prestigieux. Il
fait partie intégrante de la philosophie et de l’esthétique zen,
Kaizen, n°25, mars-avril 2016, p. 80.
ainsi que de la traditionnelle cérémonie de thé japonaise Cha No Yu. Le matcha est reconnu pour sa forte teneur en antioxydants et en chlorophylle, et également pour la présence de vitamines A, C, E. Il contient également du calcium. On peut donc le considérer comme un super-aliment. Par ailleurs, ce thé se différencie des autres thés en ce qu’
il n’infuse pas : on le consomme avec la boisson.
Anne Dufour et Carole Garnier, Ma bible des superaliments santé, Paris, Leduc.s éditions, 2019, p. 172.
Pour préparer un thé matcha, vous aurez besoin d’un chasen (fouet à matcha en bambou) et d’un cha-shaku (cuillère doseuse en bambou). Ensuite, suivez les étapes de Laure Kié, autrice de nombreux livres sur le Japon :
Commencez par verser de l’eau chaude dans le bol pour le réchauffer. Faites tremper le fouet pour l’assouplir. Jetez l’eau. Déposez le thé dans le bol. Versez environ 5 cl d’eau à 80 °C sur la poudre de thé. À l’aide du fouet, diluez la poudre dans l’eau chaude puis fouettez énergiquement en formant un « M », sans que le fouet ne touche le fond du bol. Lorsque la mousse apparaît en surface, ralentissez et retirez délicatement le fouet pour ne pas abîmer la mousse. Cette boisson, avec sa subtile amertume, se déguste en dehors des repas, souvent avec une petite sucrerie.
Laure Kié, Pâtisseries japonaises, Paris, Mango, collection « Le goût du Japon », 2018.
(pour un matcha de cérémonie, la recommandation générale est plutôt de préparer l’eau entre 65 et 75°C.)
Côté cuisine, le matcha s’emploie aussi bien en version salée que sucrée : dans les pâtes à gâteaux, à crêpes, à gaufres ; dans les crèmes et entremets, etc. La préparation la plus célèbre de ces dernières années est le fameux matcha latte. Le matcha – tout comme l’açaï, le curcuma, les baies de goji et bien d’autres – est un aliment tendance, méfiez-vous des contrefaçons et vérifiez bien l’étiquette avant d’en acheter : le thé matcha provient exclusivement du Japon. Attention au piège marketing.
Autre conseil, son prix étant élevé, utilisez-le pour des occasions spéciales et réservez-le à des mariages de saveurs, tels que matcha – graines de sésame ou encore matcha – framboises. Notez également que sa cuisson ne doit pas dépasser 90° pour que ni sa couleur verte ni ses propriétés gustatives ne s’altèrent.
Pour terminer, je vous livre une recette originale de François-Xavier Delmas et Mathias Minet, fondateurs de Palais des Thés :
Sel gris au matcha : mixez 2 cuill. à soupe de gros sel gris avec 1/2 cuill. à café de Matcha. Un sel délicieux, légèrement amer et iodé, pour repousser les frontières du goût !
François-Xavier Delmas et Mathias Minet, Tea sommelier. Le thé en 160 leçons illustrées, Vanves, Editions du Chêne, 2016, p. 185.
Retrouvez dans la rubrique « recettes », toutes mes propositions pour mettre ce thé à l’honneur dans vos préparations, à commencer par ma recette fétiche : le porridge au thé matcha. Bonne découverte gustative !
Références des ouvrages consultés :
- François-Xavier Delmas et Mathias Minet, Tea sommelier. Le thé en 160 leçons illustrées, Vanves, Editions du Chêne, 2016.
- Anne Dufour et Carole Garnier, Ma bible des superaliments santé, Paris, Leduc.s éditions, 2019.
- Laure Kié, Pâtisseries japonaises, Paris, Mango, collection « Le goût du Japon », 2018.
- Kaizen, numéro 25, mars-avril 2016.